La diététique, partout dans le monde, offre énormément de particularités suivant les régions, les climats et reliefs, les saisons voire les villes et les campagnes dans un même pays ou entre les pays. Les revenus sont également un facteur non négligeable à prendre en compte.
La diététique chinoise n’échappe pas à cette règle. Elle est toutefois considérée comme un des 5 piliers constituant la médecine chinoise et de ce fait représente une place importante dans notre prise en charge des patients. On retrouve des écrits antérieurs à la naissance de JC sur ce sujet. Ces textes abordent comme une nécessité de réconciliation entre gastronomie et santé. Il s’agit d’encourager le patient à retrouver le lien avec les perceptions visuelles, olfactives et gustatives. On parle à l’époque de plaisir et pas de régimes ou de privations.
En effet, notre alimentation est notre premier « médicament », sa qualité nous permet d’avoir les apports nécessaires pour faire face à nos besoins journaliers et assurer le bon fonctionnement physiologique de notre corps. Cet outil est considéré comme étant le moins puissant sur la rapidité d’action, mais d’une très grande importance sur la survenue des troubles sur le long terme. C’est pourquoi les Chinois apportaient une grande importance à leur alimentation. Les récentes études épidémiologiques en Chine ont montré que l’occidentalisation de la nourriture a des effets néfastes sur la population avec l’apparition de pathologie très peu présente auparavant comme le diabète, l’obésité… C’est pourquoi le gouvernement remet au gout du jour les préceptes anciens d’équilibre alimentaire, mais également gymniques avec la pratique du Qi Gong afin de lutter contre ces fléaux de nos sociétés modernes.
La diététique chinoise a une vision différente de celle pratiquée chez nous. En effet, l’équilibre alimentaire est basé sur le riz comme base de l’apport céréalier alors que le pain (avec le blé) est plus présent chez nous. De plus l’aspect mathématique avec le calcul des calories n’existe pas chez eux. On retrouve la même classification par famille d’aliments : fruits, légumes, céréales, viandes, poissons, vins, thés, condiments… Toutefois, au-delà d’une répartition idéale et équilibrée de ces familles dans une alimentation adaptée, la diététique chinoise se retrouve avec une vision de l’alimentation beaucoup plus énergétique avec une saveur (piquant, neutre, doux acide…) et une nature (chaud, tiède, neutre, frais et froid) présentes et qui vont agir pour modifier en équilibrant ou déséquilibrant le terrain de la personne. On peut enfin évoquer les aliments sous le regard du tropisme ou de l’action physiologique induite. Par exemple une patiente avec un vide de Yang prendra des aliments classés comme tièdes ou chauds afin d’aider à combler cet état déficitaire. On passera par l’aliment lui-même (choix du type de viande, produit de la mer…), par le mode de cuisson et également par les éventuelles épices qui vont agrémenter le plat pour avoir un aliment de nature tiède ou chaude.
Le but est de vous rendre très accessible cet outil de rééquilibrage en vous donnant pour vos syndromes identifiés, les aliments recommandés, mode de cuisson, épices … à privilégier. Ceci dans une volonté de rendre cet outil facile à insérer dans votre pratique quotidienne.
Cet outil est un moyen simple et simple à mettre en œuvre. Le plaisir doit rester un moteur du changement.